Le système de jeu du Neuvième Passage : simple, rapide, impitoyable

SPOILER ALERTE : A lire seulement après la première partie - Un moteur minimaliste conçu pour maximiser la tension

11/18/20253 min read

Le système de jeu du Neuvième Passage : simple, rapide, impitoyable

Un moteur minimaliste conçu pour maximiser la tension

Le Neuvième Passage est un jeu qui s’appuie sur un principe simple :
l’expérience prime sur la mécanique.
Ici, pas de fiches complexes, pas de talents à rallonge, pas de chiffres à optimiser.
Le système est volontairement épuré afin de laisser toute la place à l’émotion, aux choix… et aux conséquences.

Dans cet univers où chaque décision compte, les règles ont un rôle :
elles doivent être invisibles, mais implacables.

Un cœur de système basé sur 2d6

Le moteur du Neuvième Passage repose sur un seul geste mécanique :
lancer 2d6 et y ajouter un modificateur lié aux forces ou faiblesses du personnage.

Le résultat détermine immédiatement ce qui arrive :

  • 12 — Réussite héroïque

  • 10–11 — Réussite

  • 8–9 — Réussite de justesse

  • 7 — Réussite avec complication

  • 5–6 — Échec

  • 4 ou moins — Échec sévère + conséquence lourde

Rien de plus, rien de moins.

Cette structure simple permet des résolutions rapides, mais surtout une lecture très claire du danger.
Il est toujours présent, toujours possible, toujours à un jet près.

Forces et faiblesses : votre vraie identité

Chaque personnage possède :

  • une Force principale : +2

  • une Force secondaire : +1

  • une Faiblesse principale : –2

  • une Faiblesse secondaire : –1

Ces traits ne servent pas à briller artificiellement. Ils servent à définir comment le personnage affronte réellement le monde.

S’appuyer sur sa force, c’est prendre un risque maîtrisé. S’appuyer sur sa faiblesse, c’est entrer dans une zone de danger où tout peut basculer.

Ici, le système ne récompense pas l’optimisation. Il récompense l’intelligence des choix.

Une épreuve = 4 tests maximum

Chaque épreuve du Neuvième Passage se déroule en trois phases, pourquoi ?
Parce que le jeu n’est pas conçu pour multiplier les actions :
il est conçu pour multiplier la tension.

Plus une épreuve avance, plus :

  • les malus s’accumulent,

  • la fatigue augmente,

  • les risques se précisent,

  • la pression devient concrète.

Les malus : le moteur de la descente

Le Neuvième Passage ne tue pas rapidement, au lieu de celà il use, il grignote, il pèse.

Les malus distribués par les épreuves peuvent être :

  • immédiats : pour le prochain jet

  • prolongés : pour toute la séance

  • permanents : un défaut durable, une douleur, une cicatrice mécanique et narrative

Cette mécanique simple transforme chaque test réussi ou raté en une évolution du personnage.
On ne joue pas un héros invincible.
On joue quelqu’un qui se fatigue, qui doute, qui prend des coups, qui s’accroche.

Le système ne simule pas la blessure, il simule le coût.

La complication : le vrai sel du jeu

Le résultat 7, la réussite avec complication, est le cœur du système.
C’est là que tout se joue.

Ce n’est ni une victoire, ni un échec :
c’est une réussite qui coûte,
une avancée qui fait mal,
une progression qui déstabilise.

Le Neuvième Passage est un jeu où l’on avance rarement indemne. C’est intentionnel.

Les Architectes : un influenceur invisible

Chaque participant est lié à un Architecte (créé en séance 1) qui peut l’aider trois fois seulement dans toute la campagne.

Cette aide peut :

  • offrir un bonus,

  • permettre une relance,

  • supprimer un malus.

Mais elle ne peut jamais supprimer la tension.
L’aide doit être discrète — un hasard, un aléa, un détail technique.

Le système intègre ainsi une dimension morale où l'aide existe

Pourquoi ce système est impitoyable (sans être injuste)

Parce qu’il repose sur quatre piliers :

  • vous savez toujours ce qui risque d’arriver,

  • vous avez toujours le choix,

  • rien n’est truqué ou arbitraire,

  • chaque succès a un prix.

Ce n’est pas un jeu punitif.

Il récompense :

  • la réflexion,

  • la lucidité,

  • la prise de risque maîtrisée,

  • l’acceptation de la vulnérabilité.

Le Neuvième Passage n’est pas conçu pour faire des héros.
Il est conçu pour révéler ce que chacun fait lorsqu’il est réellement mis à l’épreuve.